Jusqu’au Moyen-Age, les besoins en pierre pour la construction d’édifices étaient assurés par des mines à ciel ouvert. Avec l’accroissement du besoin de matériaux, les techniques ont évolué, des cavages ont été percés afin de prolonger l’exploitation des carrières sans réduire et gêner les champs et l’expansion démographique.
Tous les édifices monumentaux (cathédrale, maison en pierre de taille, le Louvre, les quartiers Hausmaniens, …) ont demandé une quantité non négligeable de pierres et autres mortiers. Tous les matériaux qui se trouvent à la surface forment autant de vides voire plus (avec les déchets de coupe) en sous-sol. Nous découvrons donc de véritables cathédrales souterraines quand la hauteur du remblais n’est pas trop haute ou une ville sous la ville quand les anciennes carrières ont été remblayées et consolidées (c’est le cas notamment des carrières de Paris appelées par abus de langage Catacombes).
Ces lieux très souvent dangereux et interdits d’accès, sont un patrimoine historique malheureusement trop oublié. Qui sait encore de nos jours que les buttes de Chaumont ou de Montmartre étaient, avant foudroyage des vides de carrières, des buttes pratiquement deux fois plus hautes ? Régulièrement dans ces quartiers, où la civilisation est revenue s’installer sur un sol non stable, il n’est pas rare de voir des foreuses percer pour aller bétonner les vides résiduels qui varient en fonction des infiltrations d’eau. En province la folie des promoteurs immobiliers se retrouve heureusement freinée par la présence de vides de carrières. En proche banlieue de Paris, on peut considérer que les forêts qui ont résisté sont souvent sous-minées d’anciennes exploitations.
Ces carrières ou mines ont souvent rempli plusieurs rôles dans leur histoire (parfois très ancienne). Originellement utilisées pour ramener des matériaux pour différents usages, elles ont pu servir de cave de brasserie, repère de brigands, passage de contre-bande, dans un temps encore proche d’abri civil ou militaire pour les grandes guerres, d’usine souterraine pour la construction de bombes v1 ou v2, de bunker, de champignonnière, d’entrepôt pour faire germer des pousses de légumes ou tout simplement de stockage à des particuliers ou artisans.
Laissez vous guider dans ce monde méconnu, sombre et silencieux.
Champignonnière dans une carrière souterraine
Champignonnière souterraine dans une ancienne carrière, fabriquant des champignons de Paris blancs et bruns.
Carrières de Conflans-Sainte-Honorine Herblay
Les carrières entre Conflans-Sainte-Honorine et Herblay sont à flanc de coteaux sur les bords de Seine, exploitées pour le calcaire de construction.
Carrière souterraine Bazemont
La carrière souterraine de Bazemont est un vrai labyrinthe difficile à explorer en une seule fois recelant des éléments historiques surprenants.
Cathédrale souterraine du Pecq
La Cathédrale souterraine du Pecq représente un ensemble de vide résiduel consolidés par des piliers, arches du plus bel effet.
Mine de fer et zinc dans les Pyrénées
Pays : France, Espagne Type : mine souterraine de fer ou de zinc État : abandonné Visites : 2006 Les mines de fer ou les…
Carrière Pinton Belloy Saint Germain en Laye
La carrière Pinton Belloy était situé sous la terrasse de Saint-Germain-en-Laye dont il ne reste qu’un vide résiduel aujourd’hui.
Treuil de carrière à Chavenay
La carrière de Chavenay a été exploitée pour sa pierre de calcaire très homogène, un treuil de carrière encore visible remontait les blocs.
Port-Marly carrière souterraine Chantier
La carrière souterarine de Port-Marly dit « chantier » n’est pas bien grande mais comporte de grandes hauteur du ciel de carrière.
Carrière de la patate Mesnil le Roi
La carrière de la patate est un lieu actif utilisé par un maraicher, au fond de la carrière se trouve différents squats ktaphile.
Carrière Gagny Saint Pierre
L’extraction du gypse pour la production de plâtre à Gagny remonte aux gallos-romains, ces carrières ont eu un essor considérable jusqu’au 20ème siècle.