La localisation Urbex, le saint Graal de la recherche facile, si vous pensiez trouver sur cette page une carte toute faite avec un export listant tous les lieux intéressants, raté! Mais vous voudriez sans doute savoir pourquoi je publie le nom et la localisation des lieux!
Cette page a pour but d’expliquer ma démarche concernant la publication d’informations sur les lieux visités.
Exploration Urbaine la localisation secrète : plutôt vrai
Oui et non, en exploration urbaine on ne divulgue pas les lieux, chacun constitue un petit groupe motivé pour la recherche d’un lieu en particulier, une fois trouvé ce petit groupe va explorer. Si des échanges ont bien lieu, cela n’est limité qu’au cercle très proche d’explorateurs.
C’est encore ce principe que je maintiens pour les visites de lieux vraiment reculés en dehors de tout effet de mode. Malheureusement pour vous, ces lieux me paraissent souvent bien trop sensibles à supporter une publication. Il arrive néanmoins que je poste une photo sans indication sur les réseaux sociaux comme un teaser d’une exploration réussie mais dont je ne peux parler. Il faudra attendre que le lieu évolue pour que les photos soient publiables.
Dans ce concept, une fois un lieu avec potentiel repéré, vu qu’il n’y a pas d’échange avec des personnes ayant déjà fait le lieu, la seule solution pour savoir si le lieu est accessible c’est d’y aller. Combien de fois j’ai fait de nombreuses heures de route, des heures de marche en forêt dans les ronces pour constater que soit le site n’existe plus soit qu’il n’est pas accessible. Heureusement dans ce genre d’aventure les bonnes surprises sont courantes et on trouve soit ce que l’on cherchait soit d’autres lieux. Cette phase de recherche fait partie de l’exploration.
A défaut d’inconnu ce n’est plus de l’exploration c’est de la balade touristique.
Ce panneau électrique est à présent entièrement recouvert de tags et graffitis.
Localisation Urbex un monde secret : plutôt faux
Depuis 2008 on parle d’urbex et même si le secret est en apparence toujours d’actualité, force est de constater que publier les photos le dimanche soir ou le lundi matin des balades du week-end indique clairement aux autres :
Ce lieu est accessible je viens juste de le faire! Venez c’est ouvert!
Et que font les gens intéressés, ils vont venir proposer un échange de localisation pour obtenir l’information sur le lieu et la façon d’y entrer. La personne en possession de l’information aura ses propres critères pour divulguer mais on sait très bien que l’information circule.
Même si la personne ne donne pas d’information, il ne faut pas oublier qu’il y a plein de manières possibles pour récupérer des indices qui mèneront à la localisation du lieu. J’entends dire « il ne faut pas mettre de photo de l’extérieur » oui en effet c’est le plus simple, mais croyez-vous que la photo de la pièce principale d’un château ou la salle de contrôle d’une usine n’a jamais été prise avant? Vous pensez vraiment être les seuls à l’avoir prise en photo? Savez-vous qu’il y a des photographes qui sont passés avant l’état d’abandon pour immortaliser la vie de famille au château et les ouvriers pendant la construction ou pendant l’exploitation de l’usine? Ces photos sont toutes localisées précisément car à l’époque de leurs prises de vues il n’y avait pas de raison de tenir le lieu secret.
Que faire? S’adapter tout simplement
C’est finalement la question qu’il faut se poser, chacun est libre d’y apporter sa vision, loin de moi l’idée d’imposer quoi que ce soit ni de servir de modèle, néanmoins vu que ma démarche n’est pas comprise par tout le monde je tenais à l’expliquer ici.
Je continue à travailler en mode « exploration urbaine » à savoir constituer des petits groupes motivés pour une sortie, un we, un séjour et on cherche ensemble des lieux à explorer. Cette technique est à mon sens la plus efficace pour sortir des lieux que tout le monde fait ou a déjà fait et trouver des nouveautés.
Mais la mode « urbex » et l’échange très rapide des localisation a aussi précipité des lieux que je surveillais depuis pas mal d’années dans le carnet de route de tous les explorateurs européens. Je pourrais citer l’usine surnommée « Heavy Metal » que j’ai repéré encore en activité en 2005, qui en juillet 2012 n’était pas encore totalement à l’arrêt mais d’où pourtant des photos sont sorties fin août. Lors de la visite mi-septembre c’était déjà le grand défilé et j’ai compté une trentaine de personnes le même jour dans cette friche malgré la surveillance active des alentours. Quand vous suivez un site depuis aussi longtemps et que tous les urbexers européens y passent en moins de 15 jours en s’y étant intéressé que lors de la vision de photos quelques jours avant, avouez que c’est assez troublant surtout quand l’usine n’a pas encore fermé.
Il faut donc que je jongle entre ces deux modes, la recherche d’un côté, le fait de suivre le mouvement pour ne pas perdre plusieurs années d’effort de surveillance et de documentation de l’autre. Mais aussi ne pas passer après les dégradations que ces visites occasionnent.
Exemple d’un reconversion réussie d’une localisation Urbex prisée avec préservation du patrimoine
L’histoire avant tout, la localisation en découle automatiquement
Mon fil rouge c’est celui-là, une photo d’un lieu sans son histoire, sans savoir ce que les hommes ont fait ça n’est pas très intéressant. Mais en parlant de cette histoire, le lieu devient instantanément identifiable : des dates clefs, des noms de propriétaires, ce que l’usine fabriquait, … sont autant d’indices pour la localisation d’un lieu.
Et cette localisation pose des problèmes, déjà cela attire des photographes et visiteurs qui pour certains collectionnent tout ce qu’ils trouvent d’intéressant sur un site pour avoir un souvenir, c’est du vol. Cela attire ensuite des professionnels du vol et du recel : les brocanteurs, les marchands spécialisés sur le mobilier industriel ancien, les ferrailleurs, certains entrepreneurs du bâtiment qui cherchent des boiseries / des pierres de taille. Oui il y a un business derrière la localisation des sites Urbex. Enfin cela attire toutes les activités qui dégradent quoi qu’ils en disent les lieux : les joueurs airsoft / paintball, les grapheurs / tagueurs.
Alors pour ma part comme je ne vais pas lutter contre cet état de fait, je préfère me dire que c’est la vie d’un lieu que de subir tous ces saccages plus ou moins dans l’ordre. Les lieux vont à peu près tous subir ces méfaits répétés sur une période plus ou moins courte qui va dépendre de la mise en valeur des lieux par les photographes, de l’accessibilité et de la distance des grandes villes. Sur des lieux proches de Paris j’ai pu voir des lieux entièrement saccagés en à peine 6 semaines.
Pour ne pas participer à cette mise en avant des lieux, voilà les règles que j’applique pour la publication de mes photos :
Pour être publié un lieu doit répondre à au moins un des critères suivants :
- être méconnaissable par rapport à ma visite : meubles disparus, boiseries enlevées, être recouvert de tags et graffitis, être retourné par des parties d’airsoft / paintball ( exemple la filature Badin à Barentin)
- être incendié / rasé / reconverti / réhabilité (par exemple l’ex Centrale EDF de Saint-Denis reconvertie en Cité du Cinéma)
- être très bien protégé et n’être pas visitable autrement que par un accès officiel ( par exemple le Bunker de la Gare de l’Est)
- avoir une localisation déjà publique et dont la recherche se fait très facilement, exemple du Château Noisy Miranda dont la fiche Wikipédia comme d’autres sites donnent la localisation exacte ou du cimetière marin de Landévennec qui fait parti du guide du routard
Et c’est tout, si un lieu d’exploration rempli une de ces conditions alors je peux enfin ressortir de mes archives les photos du lieu, les traiter et les publier avec l’histoire attachée. Et en cette fin d’année 2014 j’ai des photos de 2008 que je ne peux toujours pas publier, 6 ans d’attente, cela signifie que ces lieux sont proches du même état, avouez que ce n’est pas commun de nos jours lorsqu’un lieu peut changer radicalement en quelques semaines après quelques photos.
Si vous pensez aussi que c’est une bonne méthode et si vous êtes convaincus et l’adoptez tant mieux et merci, ceux qui ne sont pas d’accord avec cette méthode au plaisir d’en discuter.
Bonsoir,
J’ai lu attentivement les pages de votre site et vous confirmez ma façon de définir l’Urbex.
Je suis photographe et amateur de sites avec une histoire. Malheureusement les taggeurs et autres pilleurs constituent la tâche noire au tableau de ce genre de lieux.
Si vous organisez une sortie prochainement, est il possible de faire partie de votre groupe ?
Bien cordialement
Bonjour,
Heureux d’apprendre que ma façon de procéder plaît, après il faut se faire une raison les châteaux en ruine dont il ne reste plus que quelques pierres ont aussi été dévasté par différentes personnes à différentes époques. Il y a finalement juste la touche de modernité qui s’ajoute.
Un lieu abandonné ou mal gardé / surveillé finira toujours par sombrer, peu importe les méthodes.
Contactez-moi par la rubrique contact si vous voulez qu’on en discute plus.
Bonsoir,
Je pratique l’urbex depuis peu, je souhaiterais simplement savoir mm si il n’y a pas de localisation precise, si par hasard vous savez si dans le coin de tournai il y a un ou plusieurs sites a visiter.
D’avance merci pour votre reponse
Hey ! Je voulait savoir si vous conaissiez des sites à visiter vers Paris et aux alentours ( autres que la petite ceinture et le mausolée, c’est déjà fait ). Même si vous ne pouvez pas donner d’adresse exacte. Merci d’avance !
BONJOUR
JE SOUHAITE ENTRERE EN CONTACT AVEC LES GENS QUI SOONT DECOUVREUR DE MAISONS CHATEAUX ABANDONNES